Chers mécènes,
Le Retable que j’ai réalisé à la Cathédrale de Saint-Jérôme en 2011, dans le cadre de mon exposition «Signes & Repères» est maintenant décroché de son lieu d’adoption. Il présenté dans le cadre de l’exposition Jérôme, le saint, au Musée d’art contemporain des Laurentides du 21 février jusqu’au 8 mai.
Petite précision ! Le retable après avoir été décroché de sa niche à la cathédrale avant Noël – par une décision des marguilliers en quête de petits pouvoirs et de petite politique locale et avec la complicité du curé actuel – est maintenant accrochée sur les cimaises du Musée d’art contemporain des Laurentides jusqu’à la mi-mai…Il est en quelque sorte en foyer d’accueil… En attendant !
Cliquez sur ce lien, pour en savoir davantage sur l’exposition «Jérôme, le saint» au MACL.
Après l’expo… On espère que le Retable reprendra sa place à la cathédrale pour y terminer ses jours… Mais ! Ça dépendra de la quantité d’hommerie qu’il y a dans l’homme…Alors d’ici là…D’ici là, j’ai en tête…Oui, j’ai en tête une strophe tirée du poème de François Villon:
L’Épitaphe de Villon ou » Ballade des pendus « .
Cette strophe… « Frères humains qui après nous vivez… »
Et voilà… Cette phrase porteuse de sens oriente encore et toujours mon travail, dont mon travail évidemment sur le Retable… Tout comme à travers, la très grande portion de mon œuvre en général.
Et fatalement, ce fragment m’a inspiré ce qui suit !
« Et que demain apporte ce qu’hier a laissé.
Pour que nous ayons histoire et repères, à se remémorer.
Afin de nous habiter de l’intérieur
Pour que demain soit peuplé de repères ultérieurs »
Alors…
Peuplé de toutes ces bribes semées à la volée
Pour qu’enfin puisse germer, des petites portions de notre histoire…
Qui commenceront tranquillement à nous ressembler,
Et posséder enfin… Un passé qui sera habité ! »
Je crois qu’à travers ces défaillances, que j’ai finalement trouvé pourquoi nous avons inscrit sur nos plaques d’immatriculation … « Je me souviens », car nous avons effectivement des problèmes de mémoire !!
Le retable de Pierre Leblanc à la Cathédrale de Saint-Jérôme
Images et montage: Anik Benoit
Musique: Messe – Guillaume de Machaut
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Petite histoire du retable de Pierre Leblanc
Au printemps 2011, j’ai réalisé un retable inspiré de deux artistes, Matthias Grünewald et son retable que j’ai vu au Musée Unterlinden en Alsace et sept jours plus tard, celui de Keith Haring à l’église Saint-Eustache à Paris. J’ai donc voulu et finalement réalisé un retable à la Cathédrale de Saint-Jérôme qui fut présenté dans le prolongement de mon exposition Signes & Repères au Musée d’art contemporain des Laurentides.
Le retable de Matthias Grünewald (peint de 1512 à 1518)
Le retable de Keith Haring (1989)
Pour financer le retable j’ai fait quatre demandes de subventions tant au provincial qu’au fédéral et je n’ai reçu que des refus. Ayant donné ma parole à Monseigneur Daoust ainsi qu’au Musée d’art contemporain des Laurentides, il a bien fallu que l’idée aille de l’avant. Alors, j’ai investi tout ce que j’avais et surtout ce que je n’avais pas comme argent pour réaliser l’œuvre à temps.
Deux ans et demi après sa création, j’étais toujours à « la quête » de financement quand tout récemment la Fondation du Musée d’art contemporain des Laurentides a manifesté son intérêt pour acquérir le retable dans sa collection afin d’en assurer sa pérennité. Puis, après avoir été décroché de sa niche à la cathédrale avant Noël – par une décision des marguilliers en quête de petits pouvoirs et de petite politique locale et avec la complicité du curé actuel – est maintenant accrochée sur les cimaises du Musée d’art contemporain des Laurentides jusqu’à la mi-mai…Il est en quelque sorte en foyer d’accueil… En attendant !
Magnifique, l’oeuvre. En espérant qu’elle retrouve sa place de prédilection.