Photo: Chantal Poirier du Journal de Montréal
Acier brut et peint, pierre
SM- 1992-037-1.4
Don de monsieur Claude Guimond
Collection du Musée plein air de Lachine
Réalisé lors du 1er Salon International de sculpture extérieur de Montréal, dans le cadre des célébrations du 350e anniversaire de Montréal. L’oeuvre a d’abord été exposée dans le Vieux-Port de Montréal en 1992 puis déménagée et installée à Lachine.
De retour sur les lieux de son enfance sur la rue Roberval à la Côte-Saint-Paul, Leblanc découvre que son quartier a subi d’importantes transformations, depuis son départ en 1959. La fermeture du canal Lachine a entraîné le déclin des activités industrielles de ce secteur et la maison où il est né et passé son enfance, a été démolie pour faire place à une voie rapide surélevée; l’échangeur Turcot à Montréal. Plus que la simple commémoration d’un souvenir personnel, cette oeuvre pointe les trous de mémoire de l’histoire où s’engouffre les lieux des petites gens. Elle parle de l’oubli et de la destruction qui guettent leur milieu de vie. Au-delà de la valeur matérielle de ce patrimoine bâti, il pointe l’écart existant entre le sort réservé aux quartiers des villes selon le statut de ses résidents. Deux éléments sont non urbains, une rame qui souligne les origines familiales de l’artiste ( Îles-de-la-Madeleine) et une pierre au sommet d’une colonne, qui rappelle non seulement les origines de l’homme, de son histoire qui remonte à l’âge de pierre, mais aussi son lieu de résidence et d’appartenance depuis plus de vingt cinq ans, les Laurentides.
Source: Dominique Chalifoux